La collection de pendules des Empereurs chinois

Les échanges de marchandises entre orient et occident sont connus depuis l’antiquité, grâce à la route de la soie notamment. Les européens ont massivement importé de Chine des porcelaines, soieries, épices et bien d’autres denrées.
L’ouverture de ce grand et puissant pays sur le reste du monde restait toutefois confidentielle, la Chine étant repliée sur elle-même et gardant jalousement les secrets du savoir-faire de ses artisans.
L’influence de quelques européens (missionnaires jésuites…) dans l’entourage direct de grands empereurs tels Kangxi et plus encore Qianlong, aux 17eme et 18eme siècles, a suscité chez eux la curiosité et l’envie de posséder des objets rares et précieux en provenance d’Europe, et de France en particulier.
Des cadeaux diplomatiques étaient ainsi échangés entre Louis XIV et Qianlong, par exemple. Toutes les mécaniques compliquées des artisans horlogers fascinaient la Cour Impériale et avec le temps, une large collection de pendules européennes s’est constituée. Une pièce spéciale dans la Cité Interdite appelée « Pavillon des horloges » abritait ce remarquable ensemble.
Cependant, les chinois, très habiles, eurent tôt fait de copier nos mécanismes et une centaine d’eunuques-artisans produisirent ces pendules « made in China » dès le XVIIIeme siècle.
Aujourd’hui, il est possible de visiter ce pavillon-musée, qui regroupe pas moins d’un millier de pièces rares, dont certaines véritablement uniques et fabriquées spécialement pour l’Empereur.